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  • Photo du rédacteurVincent Boichard

En bref: urgent ou important?

Dernière mise à jour : 16 mars 2020

Combien de fois j’ai rencontré des chefs, des managers, des camarades qui avaient tendance à ne pas faire la différence entre l’urgence et l’importance.


Et pourtant, la différence qui n’est pas uniquement de la sémantique est primordiale dans l’organisation de son travail, de son management, de son commandement. En effet, ces deux termes si ils sont employés à bon escient peuvent véritablement changer notre organisation du travail et notre rapport avec les autres.


L’urgent n’est pas forcément important, ce qui permet dans la plupart des cas de relativiser cette notion d'urgence, surtout dans notre société hyper-connectée ou tout va très vite, souvent trop vite. Alors que l’importance, que ce soit urgent ou non, aura fondamentalement des conséquences sur la suite des évènements. 

D’où l’enjeux pour le manager, le chef, de savoir classer les multiples sollicitations auxquelles il est en permanence soumis.


La méthode dite « d’Eisenhower » est d’une efficacité remarquable pour déterminer ses priorités. Elle permet de définir ce que chaque N+1 va conserver à son niveau, en définissant ce qui est à la fois urgent et important et ce qui peut être délégué ou reporté.

Cette méthode ne veut pas dire que l’encadrement ne doit donner à ses collaborateurs des dossiers, des tâches, ou des missions uniquement « secondaires », mais plutôt qu’il assure la conduite des dossiers, des opérations qu’il estime prioritaires (urgents et importants) et qu'il laisse toute la latitude à ses collaborateurs dans le suivi des autres dossiers, missions. Cela s'appelle la subsidiarité.


Ainsi chacun a sa part de liberté, d’initiatives, pour conduire les missions qui lui sont confiées. Le responsable n’intervient qu’aux échéances définies ensembles ou dans les moments critiques pour accompagner, aider, faciliter et enfin pour décider dès que l’on arrive dans la "zone" d’urgence et d’importance.

Ainsi le leadership du chef, du manager est renforcé par son implication sur des sujets soumis à forts enjeux, demandant de réelles qualités humaines pour gérer la pression et le stress qui l’accompagnent, "être stable au feu" comme il est de coutume de dire dans le milieu du secours, tout en laissant une grande liberté d’action à ses collaborateurs. Tout ceci permet de donner du sens à chacun dans la fonction qu’il occupe, dans la mission qu’il conduit.


Je pense qu’il est important de garder en tête, comme me l’a appris un de mes anciens « tant qu’il n’y a pas de vie en jeu, toute urgence est relative ».


Bref, « ce n’est que mon avis! »

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