- Vincent Boichard
ENTHOUSIASME #2 Et si...

Le chemin a été long et douloureux. Pourtant nous avons atteint collectivement l'objectif initial: éviter que cette vague épidémique nous submerge. Cependant, rien n'est acquis, lapeur et l'incertitude sont là, même si la première ligne fait toujours front, elle pourrait se faire déborder car le virus ne baisse pas encore la garde et le jour d'après, en plus d'être différent, est plus dangereux, plus incertain. Alors faisons corps pour affronter la suite, pour que tous ces efforts ne soient pas vains. Cette première étape nous a mis un genou à terre, alors debout la France. Prenons conscience du chemin parcouru collectivement. Qui aurait pu imaginer que nous français, râleurs, indisciplinés, la liberté chevillée au corps, aurions cette discipline collective pour faire face à l'adversité. Je ne dis pas que tout a été parfait, je dis seulement que nous devons réapprendre à nous faire confiance, à prendre de la hauteur pour prendre conscience du potentiel de notre pays. Nous avons su nous adapter, donner du sens à l'action, alors maintenant soyons proactif, soyons enthousiaste car nous avons la chance d'être vivant. Honorons nos morts par cette force du collectif France.
Et si l'agilité dont a fait preuve notre pays devenait la norme.
Et si l'on en profitait pour simplifier tous les processus, procédures, les normes...
Et si la verticalité des organigrammes laissait place à plus de transversalité, de subsidiarité, à de la liberté d'action.
Et si les chiffres d'affaires prenaient aussi en compte la valeur du capital humain.
Et si l'on mettait à l'honneur cette armée de l'ombre. Cette France souvent mal payée que l'on ne voyait plus, qui a ramassé nos ordures, qui nous a souri en caisse, qui a nettoyé les hôpitaux, qui a assisté les personnes dépendantes, qui a transporté les flux logistiques...
Et si l'on prenait encore le temps... le temps pour soi, pour les autres, pour se dire que la France en vaut la peine.
Et si l'on se concentrait sur le présent pour affronter le futur.
Et si l'on tirait des leçons du passé de manière apaisée plutôt que dans la rancoeur.
Et si l'on ouvrait les yeux collectivement sur les erreurs du monde d'avant.
Et si l'on essayer de mieux nous respecter, de mieux nous aimer.
Et si l'on en profitait pour valoriser les ressources insoupçonnées de notre pays.
Et si l'on prenait vraiment conscience de la chance que l'on a de vivre en France.
Et l'on était tout simplement heureux d'être français.
Tout cela est certainement très idéaliste, mais qu'importe, les idéaux sont une source de motivation, de force, de résilience. Il nous faudra faire appel à toutes ces ressources car cejour d'après que nous attendions tous est arrivé. Il nous faut avancer fièrement, conscient de nos forces et de nos faiblesses dans ces premiers jours vers l'inconnu. Alors pas à pas, restons dans l'action, restons enthousiaste, avançons collectivement car la véritable victoire est au bout de ce chemin.